De par sa proximité géographique, historique, culturelle, mais aussi humaine, l’Algérie est un pays auquel se sentent attachés beaucoup de Français. Ce voisin d’en face reste pourtant assez méconnu. Après une décennie noire pendant laquelle le tourisme fut mis entre parenthèses, l’Algérie ouvre ses portes et nous invite à explorer ses contrées magnifiques.
Car cet immense pays, deuxième par la taille du continent africain, a de quoi satisfaire les attentes du voyageur. Au Nord de l’Algérie, on apprécie cette longue bande fertile dont le littoral est épargné par le béton et où les montagnes majestueuses de Kabylie ont conservé leur authenticité. L’amateur d’histoire se perd dans les ruelles des vieilles casbahs et flâne au milieu des vestiges laissés au fil des siècles par les peuples et les empires conquérants.
Aux portes du désert algérien, à l’ombre d’une oasis, on goûte à l’hospitalité légendaire des hommes du Sud. Puis loin enfin, s’étend le Sahara, océan de sable et de pierres que l’on peut contempler au coucher du soleil depuis le plateau de l’Assekrem, qui fut le lieu de méditation du Père de Foucauld.
L'Algérie a de nombreuses richesses à offrir, tant sur le plan culturel que naturel. C’est une chance qu’il n’ait pas cédé à la tentation du tourisme de masse, profitons-en pour lui rendre visite avant qu’il ne soit trop tard !
En raison de tensions dans la zone sahélienne, le ministère des Affaires étrangères recommande d’éviter les régions de Djanet et de Tamanrasset, même accompagné d'une agence agréée. Il est recommandé de se tenir régulièrement informé de la situation sur place.
Car cet immense pays, deuxième par la taille du continent africain, a de quoi satisfaire les attentes du voyageur. Au Nord de l’Algérie, on apprécie cette longue bande fertile dont le littoral est épargné par le béton et où les montagnes majestueuses de Kabylie ont conservé leur authenticité. L’amateur d’histoire se perd dans les ruelles des vieilles casbahs et flâne au milieu des vestiges laissés au fil des siècles par les peuples et les empires conquérants.
Aux portes du désert algérien, à l’ombre d’une oasis, on goûte à l’hospitalité légendaire des hommes du Sud. Puis loin enfin, s’étend le Sahara, océan de sable et de pierres que l’on peut contempler au coucher du soleil depuis le plateau de l’Assekrem, qui fut le lieu de méditation du Père de Foucauld.
L'Algérie a de nombreuses richesses à offrir, tant sur le plan culturel que naturel. C’est une chance qu’il n’ait pas cédé à la tentation du tourisme de masse, profitons-en pour lui rendre visite avant qu’il ne soit trop tard !
En raison de tensions dans la zone sahélienne, le ministère des Affaires étrangères recommande d’éviter les régions de Djanet et de Tamanrasset, même accompagné d'une agence agréée. Il est recommandé de se tenir régulièrement informé de la situation sur place.
Carted’identité Algérie
- Superficie : 2 381 741 km².
- Population : 36 330 000 habitants (estimation 2011).
- Densité : 16 hab./km².
- Capitale : Alger.
- Langues : arabe (langue officielle), français et berbère.
- Religion : islam sunnite.
- Monnaie : dinar algérien.
- Régime : République démocratique et populaire.
- Chef de l’État : Abdelaziz Bouteflika (élu en avril 1999, réélu en avril 2004 et en avril 2009).
- Démographie : près de la moitié de la population a moins de 20 ans.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la Kalâa des Béni Hammad (1980) ; Djémila (1982) ; Tassili n'Ajjer (1982) ; Timgad (1982) ; Tipasa (1982) ; la vallée du M'Zab (1982) ; la Casbah d'Alger (1992).
Les années de terrorisme ont contribué ensuite à l'essor du secteur du bâtiment et des travaux publics.
En 2001, le gouvernement a mis en place un programme destiné à favoriser la croissance et à installer la stabilité économique, à développer diverses infrastructures (installations hydrauliques, transports publics), mais aussi à valoriser l'exploitation minière et le secteur énergétique. Il s'agissait de diversifier l'économie pour la libérer de sa dépendance au pétrole et aux hydrocarbures. Ces initiatives ont encouragé les investissements étrangers.
Cependant, la balance commerciale de l'Algérie reste encore tributaire du pétrole et de ses produits dérivés, qui représentent la quasi-totalité des exportations. Le pays rencontre toujours des difficultés à exploiter ses ressources minières, et l'agriculture reste trop peu performante.
- Il existe des billets de 1 000, 500, 200 et 100 DA et des pièces de 100, 50, 20, 10, 5, 2 et 1 DA. Les centimes existent, mais sont très peu utilisés.
- Attention, certains Algériens parlent encore en centimes et oublient de retirer deux zéros dans le prix indiqué. Si un vendeur vous annonce « 30 000 » lors de votre passage en caisse, c’est qu’il demande en fait 300 DA.
Il est déconseillé de changer votre argent auprès des changeurs dans la rue, même si ceux-ci proposent parfois des taux très avantageux.
Attention, les banques algériennes n’acceptent pas les chèques de voyage.
- Prix moyens : de 8 000 à 15 000 DA (de 96 à 145 €).
- Chic : de 15 000 à 25 000 DA (de 145 à 241 €).
- Très chic : au-delà de 25 000 DA (de 241 €).
- Bon marché : moins de 600 DA (5,80 €).
- Prix moyens : moins de 1 000 DA (10 €).
- Chic : de 1 000 à 3 500 DA (de 10 à 34 €).
- Très chic : au-delà de 3 500 DA (34 €).
- Cuir : dans le Sud ou à Tlemcen, on confectionne des babouches, des sacs, des ceintures, des coussins ou des poufs richement décorés.
- Dinanderie : à Constantine, ainsi qu’à Tlemcen, les artisans dinandiers produisent encore toutes sortes d’objets décoratifs en cuivre : plateaux, lustres, lanternes, théières...
- Poterie et céramiques : on trouve de remarquables récipients, couscoussiers, bols et réchauds (kanoun) en Kabylie ou dans le Sud.
- Tapis : la tapisserie algérienne est extrêmement variée ! De la Kabylie au Hoggar en passant par le M’zab et les Aurès, pratiquement chaque région possède son propre style. Entre les épais, les fins, les sobres, les décorés, les noirs, les blancs, les colorés, les grands et les petits, la gamme est plutôt large.
- Vannerie : l’alfa qui pousse dans les hauts plateaux sert à fabriquer une multitude d’objets que l’on peut acheter en bord de route pour des sommes dérisoires : paniers, tapis, dessous de plat, chapeaux, couffins, corbeilles, etc.
- Vin : l’Algérie produit du vin rouge de bonne qualité. On peut acheter des bouteilles dans certains magasins spécialisés des grandes villes ou dans les boutiques de souvenirs des aéroports.
Une lueur d’espoir fut entraperçue lorsque le président Bouteflika annonça un nouveau Code de la famille pour 2005. On espérait une réforme de fond, le texte n’a été, au bout du compte, que légèrement modifié.
On l’aura compris, la révolution n’est pas pour tout de suite, surtout dans un pays où le poids des traditions religieuses pèse encore beaucoup sur la société.
Cela dit, on a observé ces dernières années de petites évolutions, mais dans les grandes villes seulement. Les femmes sont parfois admises dans des lieux qui n’étaient autrefois réservés qu’à la gente masculine. Certains cafés et restaurants accueillent désormais les jeunes couples (mariés ou non).
Aussi, il n’est plus choquant de voir des groupes de jeunes demoiselles attablées à la terrasse d’une crêperie ou en train de déambuler le jeudi après-midi le long des rues commerçantes du centre-ville d’Alger. Quant aux touristes, elles ne rencontreront pas ou peu de problèmes du moment qu’elles laissent de côté minijupes, shorts et décolletés et qu’elles couvrent leur chevelure d’un foulard pendant la visite des lieux saints.
La succession de Mahomet n'est toujours pas réglée, puisque deux doctrines différentes opposent les chiites et les sunnites, le sunnisme étant le courant majoritaire de l’islam. La religion officielle en Algérie est l’islam de tradition sunnite.
- La prière (salât) : elle a lieu cinq fois par jour ; à l’aurore, à midi, vers 16 h, au coucher du soleil et deux heures plus tard. L’heure de la prière est annoncée par le chant (azân) du muezzin, qui tournait jadis autour de la galerie du minaret ; cet appel est aujourd’hui diffusé par haut-parleur. La prière doit être faite pieds nus, le fidèle tourné dans la direction de La Mecque.
- L’aumône légale (zakat) : c’est un impôt permanent permettant de se purifier de la possession des biens de ce monde, réputés impurs.
- Le jeûne du ramadan : en Algérie, le ramadan est scrupuleusement respecté. L’islam étant la religion officielle, les Algériens se surveillent mutuellement, et faillir à la règle en public serait une provocation.
Le jeûne du mois du ramadan est obligatoire à partir de la puberté, sauf pour les femmes enceintes, les malades et les voyageurs. L’abstinence s’étend à tous les aliments liquides et solides, à la fumée du tabac, aux parfums et à tout acte sexuel. On doit rester pur même moralement. Le jeûne dure de l’aurore jusqu’au coucher du soleil. Du fait de la mobilité lunaire, le ramadan tombe en n’importe quelle saison. Il dure 29 ou 30 jours, et est clôturé par l’Aïd es Seghir.
Deux mois et dix jours après la fin du ramadan, a lieu la fête de l’Aïd el Adha, la fête du mouton. Elle commémore le sacrifice d’Abraham. Celui-ci, s’apprêtant à sacrifier son fils à Dieu, vit s’approcher de lui, à l’ultime minute, un mouton « envoyé du ciel ». En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l’avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours.
- Le pèlerinage (hadj) : le pèlerinage aux lieux saints de La Mecque est une obligation pour tout musulman qui en a la possibilité matérielle. Chaque pèlerin doit accomplir rituellement certaines cérémonies, soit individuelles, soit collectives, à dates plus ou moins fixes. Le retour des pèlerins est un grand moment : de fierté pour ceux qui en reviennent, devenus des hadjis, et de liesse pour ceux qui les accueillent dans leur quartier ou dans leur village.
- Prolonger la cérémonie du thé en acceptant un autre verre, même si on n’a plus soif.
- Si vous êtes à table, il est de coutume de dire Bismillah (au nom de Dieu) avant d’entamer le repas.
- Lors d’un repas de famille, terminer son assiette à table sera bien vu par la cuisinière.
- Si on vous annonce une bonne nouvelle, dites aussitôt : Hamdullah ! (Que Dieu soit loué !).
- Si l’on a été invité dans une famille, laisser un petit cadeau plutôt que de l’argent.
- Si on a photographié ses amis algériens, ne pas oublier de leur envoyer les clichés au retour.
- Pour remercier, ne pas oublier de dire choukran.
- Porter une tenue provocante, surtout pour les femmes.
- S’adonner au bronzage intégral sur la plage.
- Se faire des mamours en public.
- Passer devant quelqu’un en train de faire sa prière.
Si les recettes voyagent de cuisine en cuisine et qu’il est possible de commander certains plats où que l’on soit en Algérie, n’oubliez pas que chaque région, chaque village, chaque famille ne les préparent pas de la même manière. Ainsi, chaque Algérien vous le dira, le meilleur couscous, c’est celui de sa mère ! Un conseil : essayez de vous faire inviter par une famille, si possible un soir de ramadan ou un jour de fête... Le régal est assuré.
- La harira : c’est la cousine de la chorba. Bien que marocaine, la harira a traversé la frontière et est consommée dans de nombreuses villes de l’ouest du pays, notamment à Tlemcen. Elle est épaissie au levain et on y ajoute du riz ou des pois chiches.
- Les bricks : feuilles pliées en carré ou en triangle. On y ajoute aussi un œuf, ainsi qu’une purée de pommes de terre.
- Les boureks : ce sont des rouleaux de feuilles de bricks farcis avec une préparation à base de viande hachée, d’épinards, etc.
- Les salades : la gastronomie algérienne en compte pas mal ! Parmi les plus connues, les salades de poivrons grillés (arrosés d’huile d’olive et saupoudrés d’ail et de persil), les salades de pommes de terre aux oignons, les salades de rondelles de carottes à la sauce piquante... Les Algériens ont également pour habitude de verser sur leur salade quelques gouttes d’huile d’olive de Kabylie, la plus réputée du pays.
- La chakchouka : sorte de ratatouille de légumes de l’Est algérien, à base de tomates et de poivrons cuits.
- La rechta algéroise : petites nouilles de semoule servies avec de la viande de poulet, des navets et des pois chiches. L’un des plats les plus réputés de la capitale !
- La pastilla : d’origine marocaine, la pastilla (gâteau de pâte feuilletée aux amandes et fourré de viande de poulet ou de pigeon) se cuisine également en Algérie. La préparation reste plus ou moins la même des deux côtés de la frontière.
- Les tajines : ils sont certes moins répandus qu’au Maroc, mais les Algériens raffolent cependant du tajine aux pruneaux et au gigot de mouton. Très doux, il s’accompagne d’amandes grillées, de raisins secs, de quelques gouttes de fleurs d’oranger et parfois de petites rondelles de pommes. Son sirop, très doux, en fait un plat idéal pour les fins de repas.
- Le méchoui : c’est un agneau entier que l’on fait rôtir à la broche. Excellent et très apprécié. Malheureusement, on ne le prépare que lors des grandes occasions (mariages, naissances, circoncisions).
- Les poissons : avec 1 200 km de côtes, l’Algérie doit pouvoir satisfaire tous les amateurs de poissons et de fruits de mer. Hormis la sardine, cuisinée en beignets frits, les familles algériennes consomment assez peu de poisson (car beaucoup plus cher que la viande de poulet ou de mouton). On vous conseillera cependant quelques bonnes tables près des petits ports de pêche le long du littoral.
À ne surtout pas rater : les makroudhs (losanges de semoule fourrés aux dattes et trempés dans du miel), les griwechs (beignets rectangulaires aux graines de sésame, enduits de miel), les samsa et cigares (triangles et rouleaux farcis à la pâte d’amande), le beghrir (crêpe de semoule au miel et à la fleur d’oranger), ainsi que les incontournables cornes de gazelle. Pendant le Ramadan, les Algériens (et les Algérois surtout) n’ont d’yeux que pour le kalb ellouz (carré de semoule aux amandes), la zlabilia (beignet en spirale à la couleur dorée) ainsi qu’aux baklawas (petits gâteaux feuilletés aux cacahuètes ou aux amandes).
La fabrique nationale, Hamoud Boualem, fondée en 1889, continue de proposer d’excellents sodas et limonades de couleur blanche (Hamoud), noire (Selecto), jaune ou orange (Slim).
On compte plusieurs vins rouges de qualité, parmi lesquels les coteaux de Tlemcen, les coteaux de Mascara, les coteaux de Médéa, les coteaux de Dahra, les coteaux de Zaccar, ainsi que la Cuvée du Président. Tous ces vins peuvent être achetés dans des magasins spécialisés (difficiles à trouver, on s’en doute) ou dans les boutiques d’aéroport. On peut en commander dans certains restaurants situés dans les grandes agglomérations. Si l'on a oublié de vous donner la carte des alcools et apéritifs, demandez-la discrètement au serveur.
Le thé (presque toujours à la menthe) se consomme quant à lui avec un peu plus de modération. On le sert dans un petit verre après chaque repas les soirs de Ramadan, accompagné d’un plateau de pâtisseries traditionnelles. On le boit aussi le week-end, en fin d’après-midi, si l’on reçoit des invités. D’ailleurs, la plupart des Algériens cultivent toujours un peu de menthe au fond de leur jardin, histoire de ne jamais en manquer si un ami ou un parent venait à l’improviste ! Dans le Sud, il ne faut surtout pas manquer la préparation du thé par les Touaregs, tout un rituel !
Le châabi (« populaire » en arabe) a vu le jour dans la première moitié du XXe siècle dans les quartiers populaires d’Alger. Interprété en dialecte de la capitale par des cheikhs (maîtres) et leurs orchestres, il aborde des thèmes nettement plus sombres que la musique arabo-andalouse dont il est issu. Le plus grand hymne châabi reste Ya Rayah (L’Émigré) de Dahmane El-Harrachi. Le tube a été remis à jour il y a quelques années par Rachid Taha.
Quant au raï (« avis », « conseil » ou « point de vue »), il est né à Oran dans les années 1930. Il fut le fruit du mariage entre les musiques traditionnelles bédouines et les sonorités latines et arabo-andalouses. Il exprime l’amour, les filles, la fête, la joie de vivre. Si Cheb Khaled et Cheb Mami restent les noms les plus souvent associés à cette musique, les Oranais fredonnent toujours les airs des monstres sacrés du raï, comme Blaoui El Houari, considéré comme le précurseur, Ahmed Wahby ou encore Cheikha Rimitti. Dans le répertoire du raï, signalons aussi Hasni, surnommé « le rossignol du raï ».
Dans le grand Sud, du côté de Tamanrasset et de Djanet, on peut écouter des orchestres touaregs célébrer leurs ancêtres tout en jouant de l’imzad, un violon à une corde, et du tindé, tambour en forme de mortier en bois. Ce sont généralement des femmes qui jouent de ces instruments.
Pour en mesurer la richesse exceptionnelle, il suffit simplement de franchir le seuil de l’une des nombreuses librairies donnant sur les artères commerciales du centre ville d’Alger. On y remarquera les ouvrages de quelques plumes bien connues du public français comme Assia Djebar (récemment élue à l’Académie française) ou Yasmina Khadra (prix du meilleur polar francophone en 2004 avec La Part du mort) mais aussi une multitude d’auteurs, d’expression française ou arabe, que le libraire ne manquera pas de vous conseiller.
Pour ne citer que quelques-uns, on pourra se plonger dans les œuvres de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Haddad, Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Kateb Yacine, Leïla Sebbar, Tahar Djaout, mais aussi Jean Amrouche, Jules Roy et Jean Pélégri. Et pourquoi pas Albert Camus, lui aussi enfant du pays, dont certains livres peuvent s’avérer être d’excellents guides tout au long d’un séjour algérien.
Cet âge d’or n’a malheureusement pas duré. Avec l’avènement de la parabole qui a abreuvé les foyers algériens de programmes occidentaux et la crise des années 1990, le cinéma algérien est entré en profonde léthargie. Les salles encore ouvertes se comptent sur les doigts de la main et, face à l’absence de moyens conséquents, acteurs et réalisateurs qui en ont l’opportunité préfèrent aller exercer leur art en Europe. Même les studios étrangers boudent l’Algérie, qui pourtant, offre de somptueux décors au cinéma (le tout premier Tarzan avait été tourné en 1932 au jardin d’Essai à Alger).
- Le Tell : c’est une étroite bande côtière de 1 200 km de long et de 100 à 200 km de large. Elle est délimitée au Sud par une chaîne de montagne, plus ou moins parallèle au littoral, et qui s’étend de la région de Tlemcen à l’Ouest, à la frontière tunisienne à l’Est. Cet ensemble est constitué de plaines fertiles (comme celle de la Mitidja au sud d’Alger) où se concentrent la majorité de la population algérienne, de vallées et d’une succession de monts (l’Atlas tellien) qui dépassent régulièrement les 2 000 m à l’Est, notamment en Kabylie où les sommets du massif du Djurdjura sont recouverts de neige en hiver.
- Les hauts plateaux et l’Atlas saharien : après avoir franchi l’Atlas tellien, on entre dans un grand ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides qui courent en diagonale depuis la frontière marocaine jusqu’au nord-est de l’Algérie. Les étés y sont lourds et secs et les hivers très froids et humides. Le terrain est creusé par de nombreuses dépressions, les chotts, qui se transforment en lacs salés après la saison des pluies. La végétation est assez pauvre et clairsemée. Elle se limite aux touffes d’herbe (très utiles pour les troupeaux de moutons), ainsi qu’à l’alfa, une plante graminacée qui sert à la fabrication de cordes, couffins, tapis, etc.
Ces steppes sont délimitées au Sud par une barrière montagneuse (l’Atlas saharien) qui n’est en fait que le prolongement en Algérie du Haut-Atlas marocain. D’Ouest en Est se succèdent les monts des Ksour, des Ouled-Naïl, des Zibans et des Aurès qui culminent à plus de 2 300 m. Au pied de ces montagnes se trouvent un chapelet d’oasis qui marquent le seuil du Sahara : El Kantara, Laghouat, Biskra ou encore Ghardaïa, plus au Sud, dans la vallée du M’zab.
- Le Sahara : il couvre environ 85 % du territoire algérien (2 000 km d’Est en Ouest, 1 500 km du Nord au Sud). Ce n’est pas qu’une mer de dunes de sable comme on a tendance à l’imaginer. Le Grand Sud algérien alterne entre paysages volcaniques (massif du Hoggar) et lunaires (Tassili N’Ajjer), plaines de pierres et (les Regs) et plaines de sable (les Ergs) d’où jaillissent parfois de superbes oasis.
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- Population : 36 330 000 habitants (estimation 2011).
- Densité : 16 hab./km².
- Capitale : Alger.
- Langues : arabe (langue officielle), français et berbère.
- Religion : islam sunnite.
- Monnaie : dinar algérien.
- Régime : République démocratique et populaire.
- Chef de l’État : Abdelaziz Bouteflika (élu en avril 1999, réélu en avril 2004 et en avril 2009).
- Démographie : près de la moitié de la population a moins de 20 ans.
- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : la Kalâa des Béni Hammad (1980) ; Djémila (1982) ; Tassili n'Ajjer (1982) ; Timgad (1982) ; Tipasa (1982) ; la vallée du M'Zab (1982) ; la Casbah d'Alger (1992).
Économie
L'Algérie est un grand producteur et exportateur de gaz et de pétrole. Le pays produit aussi des hydrocarbures. Il est riche de réserves en minerai de fer, et des investisseurs étrangers comme ArcelorMittal s'intéressent à cette destination. Le pays a également des ressources en or, zinc et uranium.Les années de terrorisme ont contribué ensuite à l'essor du secteur du bâtiment et des travaux publics.
En 2001, le gouvernement a mis en place un programme destiné à favoriser la croissance et à installer la stabilité économique, à développer diverses infrastructures (installations hydrauliques, transports publics), mais aussi à valoriser l'exploitation minière et le secteur énergétique. Il s'agissait de diversifier l'économie pour la libérer de sa dépendance au pétrole et aux hydrocarbures. Ces initiatives ont encouragé les investissements étrangers.
Cependant, la balance commerciale de l'Algérie reste encore tributaire du pétrole et de ses produits dérivés, qui représentent la quasi-totalité des exportations. Le pays rencontre toujours des difficultés à exploiter ses ressources minières, et l'agriculture reste trop peu performante.
Argent Algérie
Argent, banques, change
Monnaie
- La monnaie nationale est le dinar algérien (DZD). En juin 2011,1 € = 103 DA et 1000 DA = 10 €.- Il existe des billets de 1 000, 500, 200 et 100 DA et des pièces de 100, 50, 20, 10, 5, 2 et 1 DA. Les centimes existent, mais sont très peu utilisés.
- Attention, certains Algériens parlent encore en centimes et oublient de retirer deux zéros dans le prix indiqué. Si un vendeur vous annonce « 30 000 » lors de votre passage en caisse, c’est qu’il demande en fait 300 DA.
Change
Il est possible de changer les devises dès votre arrivée auprès des bureaux de change des aéroports, dans les principales banques algériennes (Banque d’Algérie, BNA, BEA, etc.), ainsi qu’à la réception des grands hôtels et dans les ports. Certains établissements accepteront le règlement en euros de votre facture.Il est déconseillé de changer votre argent auprès des changeurs dans la rue, même si ceux-ci proposent parfois des taux très avantageux.
Attention, les banques algériennes n’acceptent pas les chèques de voyage.
Cartes de paiement
Les cartes bancaires internationales sont loin d’être acceptées partout. On peut les utiliser dans les grands hôtels, les agences de location de voitures, certains restaurants et dans quelques rares magasins du centre-ville d’Alger.Budget
Les prix en Algérie sont relativement peu élevés. Si l’on ne voyage pas en séjour organisé, on peut prévoir un budget minimum de 20 € par jour et par personne. Pour le double, on peut viser le séjour en hôtel quatre étoiles. Avec le triple, on s’offre l’hôtel de luxe avec piscine et court de tennis.Hébergement
- Bon marché : de 5 000 à 8 000 DA (de 48 à 96 €).- Prix moyens : de 8 000 à 15 000 DA (de 96 à 145 €).
- Chic : de 15 000 à 25 000 DA (de 145 à 241 €).
- Très chic : au-delà de 25 000 DA (de 241 €).
Restauration
- Très bon marché : moins de 300 DA (2,90 €).- Bon marché : moins de 600 DA (5,80 €).
- Prix moyens : moins de 1 000 DA (10 €).
- Chic : de 1 000 à 3 500 DA (de 10 à 34 €).
- Très chic : au-delà de 3 500 DA (34 €).
Pourboires
Le pourboire n’est pas obligatoire en Algérie, mais rien ne vous empêche de laisser une petite somme au serveur du restaurant ou d’arrondir le tarif avec un chauffeur de taxi.Achats
Contrefaçon
Voilà quelques années que les produits contrefaits (textiles, cosmétiques, montres, etc.) ont envahi le marché algérien. Si les imitations des grandes marques s’achètent pour une poignée d’euros, dites-vous bien qu’elles risquent de vous coûter très cher à la douane en rentrant au pays...Quelques idées d’achats
- Bijoux et orfèvrerie : la Kabylie est réputée pour ses bijoux traditionnels en argent. On en fait également de très beaux dans les Aurès, ainsi que dans le Sahara.- Cuir : dans le Sud ou à Tlemcen, on confectionne des babouches, des sacs, des ceintures, des coussins ou des poufs richement décorés.
- Dinanderie : à Constantine, ainsi qu’à Tlemcen, les artisans dinandiers produisent encore toutes sortes d’objets décoratifs en cuivre : plateaux, lustres, lanternes, théières...
- Poterie et céramiques : on trouve de remarquables récipients, couscoussiers, bols et réchauds (kanoun) en Kabylie ou dans le Sud.
- Tapis : la tapisserie algérienne est extrêmement variée ! De la Kabylie au Hoggar en passant par le M’zab et les Aurès, pratiquement chaque région possède son propre style. Entre les épais, les fins, les sobres, les décorés, les noirs, les blancs, les colorés, les grands et les petits, la gamme est plutôt large.
- Vannerie : l’alfa qui pousse dans les hauts plateaux sert à fabriquer une multitude d’objets que l’on peut acheter en bord de route pour des sommes dérisoires : paniers, tapis, dessous de plat, chapeaux, couffins, corbeilles, etc.
- Vin : l’Algérie produit du vin rouge de bonne qualité. On peut acheter des bouteilles dans certains magasins spécialisés des grandes villes ou dans les boutiques de souvenirs des aéroports.
Traditions Algérie
Marabouts
Il existe une autre forme de dévotion populaire qu’on pourrait, en caricaturant un peu, appeler l’islam des campagnes par opposition à l’islam officiel des villes. De nombreuses localités portent le nom d’un marabout (saint) local. Souvent, une fondation ou une confrérie s’est créée autour du sanctuaire où ce saint est enterré. Une fois l’an, la population affirme sa ferveur religieuse lors d’un grand pèlerinage.Mosquées
Si le mot français « mosquée » vient de masdjid, il ne faut pas se méprendre sur le sens de ce terme. Masdjid désigne le lieu où l’on se prosterne (devant Allah). Ce peut être bien sûr la mosquée, mais aussi n’importe quel endroit, pourvu qu’il soit dans un état de propreté et de sacralisation. Le vendredi est le jour du rassemblement (youm el djamuâa) et aussi le jour de la mosquée où est accomplie la grande prière collective.Hammams
Les hammams sont encore très répandus en Algérie. Dans les villes, on en trouve au moins un par quartier et les tarifs pratiqués sont dérisoires. Ils servent de salles de bains publiques et constituent un lieu de rencontres important pour les femmes. Généralement, les hommes se lavent le matin et les femmes l’après-midi. Les petits garçons sont autorisés à accompagner leurs mamans, mais plus après un certain âge !La place des femmes
La condition des femmes algériennes est loin d’être enviable. Elles qui pourtant avaient apporté une contribution non négligeable pendant la guerre d’Indépendance se sont vues écraser par le Code de la famille, constitué en 1984 par le gouvernement de Chadli Bendjedid. Allant à l’encontre de la Constitution algérienne qui reconnaît pourtant l’égalité des sexes, ce code prive les femmes algériennes d’un certain nombre de droits civiques et les place en situation d’infériorité par rapport à leur mari : inégalité en cas de divorce, inégalité face à l’héritage, nécessité de la présence d’un tuteur matrimonial, y compris pour la femme majeure, lors de la conclusion du contrat de mariage, etc.Une lueur d’espoir fut entraperçue lorsque le président Bouteflika annonça un nouveau Code de la famille pour 2005. On espérait une réforme de fond, le texte n’a été, au bout du compte, que légèrement modifié.
On l’aura compris, la révolution n’est pas pour tout de suite, surtout dans un pays où le poids des traditions religieuses pèse encore beaucoup sur la société.
Cela dit, on a observé ces dernières années de petites évolutions, mais dans les grandes villes seulement. Les femmes sont parfois admises dans des lieux qui n’étaient autrefois réservés qu’à la gente masculine. Certains cafés et restaurants accueillent désormais les jeunes couples (mariés ou non).
Aussi, il n’est plus choquant de voir des groupes de jeunes demoiselles attablées à la terrasse d’une crêperie ou en train de déambuler le jeudi après-midi le long des rues commerçantes du centre-ville d’Alger. Quant aux touristes, elles ne rencontreront pas ou peu de problèmes du moment qu’elles laissent de côté minijupes, shorts et décolletés et qu’elles couvrent leur chevelure d’un foulard pendant la visite des lieux saints.
Religion
L’islam
La doctrine prêchée par Mahomet, et consignée dans le Coran, s’appelle l’islam, c'est-à-dire « résignation à la volonté de Dieu ». Les musulmans croient non seulement à la mission de Mahomet, leur prophète, mais aussi à celle de tous les messagers qui l'ont précédé : Adam, Noé, Abraham, Moïse, Jean-Baptiste, Jésus-Christ, etc. Ils croient aux Psaumes, à la Torah, à l’Évangile, mais considèrent que ces livres révélés n’ont pas échappé à l’altération apportée par les hommes, altération qui a rendu l’unicité divine moins radicale. La mission de Mahomet est de rétablir la révélation divine dans son intégrité.La succession de Mahomet n'est toujours pas réglée, puisque deux doctrines différentes opposent les chiites et les sunnites, le sunnisme étant le courant majoritaire de l’islam. La religion officielle en Algérie est l’islam de tradition sunnite.
Les cinq piliers de l’islam
- La profession de foi (chahada) : on doit la réciter chaque jour à l’heure de la prière et au moment de la mort pour se voir ouvrir les portes de l’au-delà. En résumé, voici ce que dit la chahada : « Allah est grand. Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah, et Mahomet (Muhammad) est son prophète ». Il s’agit en fait d’une double profession de foi : d’un côté, le refus d’admettre qu’il puisse y avoir d’autres divinités que Dieu et, de l’autre, l’affirmation que le prophète Mahomet est une référence indépassable, ayant reçu, comme « sceau des prophètes », une mission universelle.- La prière (salât) : elle a lieu cinq fois par jour ; à l’aurore, à midi, vers 16 h, au coucher du soleil et deux heures plus tard. L’heure de la prière est annoncée par le chant (azân) du muezzin, qui tournait jadis autour de la galerie du minaret ; cet appel est aujourd’hui diffusé par haut-parleur. La prière doit être faite pieds nus, le fidèle tourné dans la direction de La Mecque.
- L’aumône légale (zakat) : c’est un impôt permanent permettant de se purifier de la possession des biens de ce monde, réputés impurs.
- Le jeûne du ramadan : en Algérie, le ramadan est scrupuleusement respecté. L’islam étant la religion officielle, les Algériens se surveillent mutuellement, et faillir à la règle en public serait une provocation.
Le jeûne du mois du ramadan est obligatoire à partir de la puberté, sauf pour les femmes enceintes, les malades et les voyageurs. L’abstinence s’étend à tous les aliments liquides et solides, à la fumée du tabac, aux parfums et à tout acte sexuel. On doit rester pur même moralement. Le jeûne dure de l’aurore jusqu’au coucher du soleil. Du fait de la mobilité lunaire, le ramadan tombe en n’importe quelle saison. Il dure 29 ou 30 jours, et est clôturé par l’Aïd es Seghir.
Deux mois et dix jours après la fin du ramadan, a lieu la fête de l’Aïd el Adha, la fête du mouton. Elle commémore le sacrifice d’Abraham. Celui-ci, s’apprêtant à sacrifier son fils à Dieu, vit s’approcher de lui, à l’ultime minute, un mouton « envoyé du ciel ». En souvenir, chaque famille sacrifie son mouton après l’avoir câliné et bichonné pendant plusieurs jours.
- Le pèlerinage (hadj) : le pèlerinage aux lieux saints de La Mecque est une obligation pour tout musulman qui en a la possibilité matérielle. Chaque pèlerin doit accomplir rituellement certaines cérémonies, soit individuelles, soit collectives, à dates plus ou moins fixes. Le retour des pèlerins est un grand moment : de fierté pour ceux qui en reviennent, devenus des hadjis, et de liesse pour ceux qui les accueillent dans leur quartier ou dans leur village.
Savoir-vivre et coutumes
Ce qu’il faut faire
- Se déchausser à l’entrée d’une maison ou avant de pénétrer dans une pièce dont le sol est recouvert de tapis.- Prolonger la cérémonie du thé en acceptant un autre verre, même si on n’a plus soif.
- Si vous êtes à table, il est de coutume de dire Bismillah (au nom de Dieu) avant d’entamer le repas.
- Lors d’un repas de famille, terminer son assiette à table sera bien vu par la cuisinière.
- Si on vous annonce une bonne nouvelle, dites aussitôt : Hamdullah ! (Que Dieu soit loué !).
- Si l’on a été invité dans une famille, laisser un petit cadeau plutôt que de l’argent.
- Si on a photographié ses amis algériens, ne pas oublier de leur envoyer les clichés au retour.
- Pour remercier, ne pas oublier de dire choukran.
Ce qu’il ne faut pas faire
- Refuser le thé ou le café que l’on vous offre.- Porter une tenue provocante, surtout pour les femmes.
- S’adonner au bronzage intégral sur la plage.
- Se faire des mamours en public.
- Passer devant quelqu’un en train de faire sa prière.
Cuisine et boissons Algérie
Cuisine
Héritée des traditions culinaires berbères, puis influencée au fil des siècles par les gastronomies ottomanes, espagnoles, puis françaises, la cuisine algérienne est un riche mélange de saveurs et de senteurs méditerranéennes. Elle se caractérise avant tout par l’usage des herbes et des épices (safran, cumin, coriandre, menthe, thym, basilic, poivre, cannelle...) qui viennent à la fois parfumer et relever le goût de la soupe, de la sauce ou de la viande.Si les recettes voyagent de cuisine en cuisine et qu’il est possible de commander certains plats où que l’on soit en Algérie, n’oubliez pas que chaque région, chaque village, chaque famille ne les préparent pas de la même manière. Ainsi, chaque Algérien vous le dira, le meilleur couscous, c’est celui de sa mère ! Un conseil : essayez de vous faire inviter par une famille, si possible un soir de ramadan ou un jour de fête... Le régal est assuré.
Les entrées
- La chorba : c’est la soupe traditionnelle algérienne, servie en tout début de repas. Elle est à base de viande de mouton, de légumes, de tomates, d’épices et de vermicelles roulés à la main (ou de grains de blé dans la chorba frik). On y ajoute généralement quelques gouttes de jus de citron.- La harira : c’est la cousine de la chorba. Bien que marocaine, la harira a traversé la frontière et est consommée dans de nombreuses villes de l’ouest du pays, notamment à Tlemcen. Elle est épaissie au levain et on y ajoute du riz ou des pois chiches.
- Les bricks : feuilles pliées en carré ou en triangle. On y ajoute aussi un œuf, ainsi qu’une purée de pommes de terre.
- Les boureks : ce sont des rouleaux de feuilles de bricks farcis avec une préparation à base de viande hachée, d’épinards, etc.
- Les salades : la gastronomie algérienne en compte pas mal ! Parmi les plus connues, les salades de poivrons grillés (arrosés d’huile d’olive et saupoudrés d’ail et de persil), les salades de pommes de terre aux oignons, les salades de rondelles de carottes à la sauce piquante... Les Algériens ont également pour habitude de verser sur leur salade quelques gouttes d’huile d’olive de Kabylie, la plus réputée du pays.
Les plats
- Le couscous : véritable plat national, il existe mille et une façons de le préparer. À chacun sa recette. Selon les régions, on vous le servira avec de la viande de mouton ou du poulet, des navets, des courgettes, des fèves, etc. Une fois dans l’assiette, on arrose la semoule d’un bouillon épicé et on la saupoudre de poivre noir. Sa dégustation s’accompagne généralement d’un grand verre de lait caillé frais. Le couscous se sert parfois nature (masfouf), seulement agrémenté de raisins secs, de sucre en poudre et de cannelle.- La chakchouka : sorte de ratatouille de légumes de l’Est algérien, à base de tomates et de poivrons cuits.
- La rechta algéroise : petites nouilles de semoule servies avec de la viande de poulet, des navets et des pois chiches. L’un des plats les plus réputés de la capitale !
- La pastilla : d’origine marocaine, la pastilla (gâteau de pâte feuilletée aux amandes et fourré de viande de poulet ou de pigeon) se cuisine également en Algérie. La préparation reste plus ou moins la même des deux côtés de la frontière.
- Les tajines : ils sont certes moins répandus qu’au Maroc, mais les Algériens raffolent cependant du tajine aux pruneaux et au gigot de mouton. Très doux, il s’accompagne d’amandes grillées, de raisins secs, de quelques gouttes de fleurs d’oranger et parfois de petites rondelles de pommes. Son sirop, très doux, en fait un plat idéal pour les fins de repas.
- Le méchoui : c’est un agneau entier que l’on fait rôtir à la broche. Excellent et très apprécié. Malheureusement, on ne le prépare que lors des grandes occasions (mariages, naissances, circoncisions).
- Les poissons : avec 1 200 km de côtes, l’Algérie doit pouvoir satisfaire tous les amateurs de poissons et de fruits de mer. Hormis la sardine, cuisinée en beignets frits, les familles algériennes consomment assez peu de poisson (car beaucoup plus cher que la viande de poulet ou de mouton). On vous conseillera cependant quelques bonnes tables près des petits ports de pêche le long du littoral.
Les pains
Héritée de l’époque coloniale, la baguette reste très consommée en Algérie, surtout dans les grandes villes. Sinon on trouve à table toutes sortes de pains ronds de campagne et de galettes de semoule (kesra) que les Algériens préfèrent préparer eux-mêmes plutôt que de les acheter en boulangerie. Dans le Sud, les Touaregs font cuire la taguella en la recouvrant de sable et de braises.Les fromages
On en trouve assez peu en Algérie. Certaines fromageries publiques se sont pourtant lancées dans la fabrication de camemberts, mais sans succès. On peut cependant acheter dans toutes les grandes épiceries des fromages importés de France (et donc très chers !).Les fruits
Gorgés de soleil, sucrés et parfumés, les fruits des vergers algériens sont en quelque sorte la grande fierté nationale. La plupart des fruits que l’on trouve sur les étals des marchés sont « made in Algeria » (sauf les fruits exotiques comme la banane). Selon les saisons, il ne faut surtout pas manquer de goûter aux dattes du Sud, aux cerises de Miliana ou aux bigarreaux de Tlemcen, aux olives de Sig, aux nèfles, melons, pastèques, pêches, abricots, figues et figues de Barbarie, aux bonnes oranges sucrées de la Mitidja, ainsi qu’aux douces clémentines, obtenues au début du siècle dernier par le père Clément, du côté d’Oran.Les pâtisseries
La pâtisserie traditionnelle algérienne se caractérise par l’utilisation, parfois excessive, du sucre et du miel. Les diabétiques sont avertis ! Les gâteaux sont généralement servis après le repas du soir et sont accompagnés d’une tasse de thé à la menthe. Si vous êtes invité à partager avec une famille algérienne le repas de rupture du jeûne pendant le Ramadan, donnez-vous en à cœur joie ! C’est à cette période de l’année que les plateaux de pâtisseries sont les mieux garnis.À ne surtout pas rater : les makroudhs (losanges de semoule fourrés aux dattes et trempés dans du miel), les griwechs (beignets rectangulaires aux graines de sésame, enduits de miel), les samsa et cigares (triangles et rouleaux farcis à la pâte d’amande), le beghrir (crêpe de semoule au miel et à la fleur d’oranger), ainsi que les incontournables cornes de gazelle. Pendant le Ramadan, les Algériens (et les Algérois surtout) n’ont d’yeux que pour le kalb ellouz (carré de semoule aux amandes), la zlabilia (beignet en spirale à la couleur dorée) ainsi qu’aux baklawas (petits gâteaux feuilletés aux cacahuètes ou aux amandes).
Boissons
L'eau
N’imitez surtout pas les Algériens qui vous assureront que l’eau du robinet est potable. Si leur organisme est habitué à en consommer, le vôtre ne l’est pas. On trouve de l’eau minérale dans toutes les épiceries du pays. Pensez à bien gérer votre réserve de bouteilles si vous partez en randonnée dans le désert.Les sodas et limonades
Voilà près de 20 ans que les grands producteurs de boissons gazeuses (gazouz en dialecte algérien) se sont implantés sur le sol algérien. Comme partout ailleurs, Coca et Pepsi se livrent une bataille sans merci pour conquérir le marché.La fabrique nationale, Hamoud Boualem, fondée en 1889, continue de proposer d’excellents sodas et limonades de couleur blanche (Hamoud), noire (Selecto), jaune ou orange (Slim).
Les vins
Bien qu’étant un pays musulman, l’Algérie continue d’entretenir les vignobles hérités de l’époque coloniale (il fut un temps où la production algérienne n’était pas loin d’égaler celle de l'hexagone !).On compte plusieurs vins rouges de qualité, parmi lesquels les coteaux de Tlemcen, les coteaux de Mascara, les coteaux de Médéa, les coteaux de Dahra, les coteaux de Zaccar, ainsi que la Cuvée du Président. Tous ces vins peuvent être achetés dans des magasins spécialisés (difficiles à trouver, on s’en doute) ou dans les boutiques d’aéroport. On peut en commander dans certains restaurants situés dans les grandes agglomérations. Si l'on a oublié de vous donner la carte des alcools et apéritifs, demandez-la discrètement au serveur.
Les boissons chaudes
Les Algériens sont de gros consommateurs de café. Ils en boivent le matin au petit-déjeuner, après le déjeuner, après le dîner et ne se privent pas de quelques pauses l’après-midi pour siroter une tasse ou deux. Chez l’habitant, on vous en proposera automatiquement dès votre arrivée.Le thé (presque toujours à la menthe) se consomme quant à lui avec un peu plus de modération. On le sert dans un petit verre après chaque repas les soirs de Ramadan, accompagné d’un plateau de pâtisseries traditionnelles. On le boit aussi le week-end, en fin d’après-midi, si l’on reçoit des invités. D’ailleurs, la plupart des Algériens cultivent toujours un peu de menthe au fond de leur jardin, histoire de ne jamais en manquer si un ami ou un parent venait à l’improviste ! Dans le Sud, il ne faut surtout pas manquer la préparation du thé par les Touaregs, tout un rituel !
Culture Algérie
Musiques et danses
La musique algérienne, étonnamment riche et variée, ne se limite pas qu’au Raï ! Chaque région, chaque ville chargée d’histoire, possède sa propre tradition musicale, métissée au fil des siècles par des influences venues de l’Afrique Subsaharienne, de l’Espagne andalouse ou des rives orientales de la méditerranée.La musique arabo-andalouse
C’est ce que l’on considère comme la musique classique algérienne. Elle résulte d’un long processus qui démarra au IXe siècle avec le voyage du talentueux musicien bagdadi Ziryab pour la cour de Cordoue. À partir du XIIIe siècle, les musulmans et les juifs chassés d’Andalousie par la reconquista se réfugient au Maghreb, notamment dans les cités du nord de l’Algérie, et apportent avec eux une musique basée sur le système des noubas inventé par Ziryab. Aujourd’hui, la musique arabo-andalouse existe sous trois formes en Algérie : le hawzi à Tlemcen, le malouf à Constantine et la çanâa à Alger. Chacune diffère de l’autre par le rythme et les instruments employés par les orchestres, les plus utilisés étant le tambour, la cithare, le luth, ou oud, ainsi que le rebeb, petit violon à deux cordes.Le châabi et le raï
Ce sont les deux musiques urbaines et populaires algériennes.Le châabi (« populaire » en arabe) a vu le jour dans la première moitié du XXe siècle dans les quartiers populaires d’Alger. Interprété en dialecte de la capitale par des cheikhs (maîtres) et leurs orchestres, il aborde des thèmes nettement plus sombres que la musique arabo-andalouse dont il est issu. Le plus grand hymne châabi reste Ya Rayah (L’Émigré) de Dahmane El-Harrachi. Le tube a été remis à jour il y a quelques années par Rachid Taha.
Quant au raï (« avis », « conseil » ou « point de vue »), il est né à Oran dans les années 1930. Il fut le fruit du mariage entre les musiques traditionnelles bédouines et les sonorités latines et arabo-andalouses. Il exprime l’amour, les filles, la fête, la joie de vivre. Si Cheb Khaled et Cheb Mami restent les noms les plus souvent associés à cette musique, les Oranais fredonnent toujours les airs des monstres sacrés du raï, comme Blaoui El Houari, considéré comme le précurseur, Ahmed Wahby ou encore Cheikha Rimitti. Dans le répertoire du raï, signalons aussi Hasni, surnommé « le rossignol du raï ».
La musique kabyle
Inspirée de contes transmis oralement depuis des lustres, la musique kabyle, parfois proche du châabi algérois, est pleine de poésie. Depuis plusieurs années, des chanteurs comme Idir, Aït Menguellet ou Matoub Lounés (assassiné en 1998) se sont fait les défenseurs de l’identité kabyle à travers des chansons très engagées et critiques vis à vis de la classe politique algérienne.Le gnawa et la musique touarègue
Originaire des esclaves noirs de l’Afrique subsaharienne, la Gnawa est une musique spirituelle destinée à guérir les malades. Les textes, écrits en arabe, sont chantés par un mâalem (maître musicien) sur une musique à base de guembri (luth-tambour à trois cordes), de tbel (tambour) et de qarqabus (castagnettes en métal). Chaque musicien accompagne au chant le mâalem et exécute plusieurs danses.Dans le grand Sud, du côté de Tamanrasset et de Djanet, on peut écouter des orchestres touaregs célébrer leurs ancêtres tout en jouant de l’imzad, un violon à une corde, et du tindé, tambour en forme de mortier en bois. Ce sont généralement des femmes qui jouent de ces instruments.
Littérature
L’évolution de la littérature algérienne reste étroitement liée aux évènements qui ont jalonné l’histoire contemporaine de ce pays (colonisation, guerre d’Indépendance, immigration, montée de l’islamisme).Pour en mesurer la richesse exceptionnelle, il suffit simplement de franchir le seuil de l’une des nombreuses librairies donnant sur les artères commerciales du centre ville d’Alger. On y remarquera les ouvrages de quelques plumes bien connues du public français comme Assia Djebar (récemment élue à l’Académie française) ou Yasmina Khadra (prix du meilleur polar francophone en 2004 avec La Part du mort) mais aussi une multitude d’auteurs, d’expression française ou arabe, que le libraire ne manquera pas de vous conseiller.
Pour ne citer que quelques-uns, on pourra se plonger dans les œuvres de Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Mohamed Dib, Malek Haddad, Rachid Boudjedra, Rachid Mimouni, Kateb Yacine, Leïla Sebbar, Tahar Djaout, mais aussi Jean Amrouche, Jules Roy et Jean Pélégri. Et pourquoi pas Albert Camus, lui aussi enfant du pays, dont certains livres peuvent s’avérer être d’excellents guides tout au long d’un séjour algérien.
Cinéma
Il fut un temps où l’Algérie comptait plus de 400 salles de cinéma et les chefs d’œuvres nationaux raflaient les prix des plus grands festivals internationaux (comme Chroniques des années de braise de Mohammed Lakhdar-Hamina, Palme d’or au festival de Cannes en 1975).Cet âge d’or n’a malheureusement pas duré. Avec l’avènement de la parabole qui a abreuvé les foyers algériens de programmes occidentaux et la crise des années 1990, le cinéma algérien est entré en profonde léthargie. Les salles encore ouvertes se comptent sur les doigts de la main et, face à l’absence de moyens conséquents, acteurs et réalisateurs qui en ont l’opportunité préfèrent aller exercer leur art en Europe. Même les studios étrangers boudent l’Algérie, qui pourtant, offre de somptueux décors au cinéma (le tout premier Tarzan avait été tourné en 1932 au jardin d’Essai à Alger).
Géographie, climat et météo Algérie
Géographie
Le relief de l’Algérie est constitué de trois grands ensembles : le Tell au Nord, les hauts plateaux et l’Atlas saharien au centre, et le Sahara au Sud.- Le Tell : c’est une étroite bande côtière de 1 200 km de long et de 100 à 200 km de large. Elle est délimitée au Sud par une chaîne de montagne, plus ou moins parallèle au littoral, et qui s’étend de la région de Tlemcen à l’Ouest, à la frontière tunisienne à l’Est. Cet ensemble est constitué de plaines fertiles (comme celle de la Mitidja au sud d’Alger) où se concentrent la majorité de la population algérienne, de vallées et d’une succession de monts (l’Atlas tellien) qui dépassent régulièrement les 2 000 m à l’Est, notamment en Kabylie où les sommets du massif du Djurdjura sont recouverts de neige en hiver.
- Les hauts plateaux et l’Atlas saharien : après avoir franchi l’Atlas tellien, on entre dans un grand ensemble de plaines et de hauts plateaux semi-arides qui courent en diagonale depuis la frontière marocaine jusqu’au nord-est de l’Algérie. Les étés y sont lourds et secs et les hivers très froids et humides. Le terrain est creusé par de nombreuses dépressions, les chotts, qui se transforment en lacs salés après la saison des pluies. La végétation est assez pauvre et clairsemée. Elle se limite aux touffes d’herbe (très utiles pour les troupeaux de moutons), ainsi qu’à l’alfa, une plante graminacée qui sert à la fabrication de cordes, couffins, tapis, etc.
Ces steppes sont délimitées au Sud par une barrière montagneuse (l’Atlas saharien) qui n’est en fait que le prolongement en Algérie du Haut-Atlas marocain. D’Ouest en Est se succèdent les monts des Ksour, des Ouled-Naïl, des Zibans et des Aurès qui culminent à plus de 2 300 m. Au pied de ces montagnes se trouvent un chapelet d’oasis qui marquent le seuil du Sahara : El Kantara, Laghouat, Biskra ou encore Ghardaïa, plus au Sud, dans la vallée du M’zab.
- Le Sahara : il couvre environ 85 % du territoire algérien (2 000 km d’Est en Ouest, 1 500 km du Nord au Sud). Ce n’est pas qu’une mer de dunes de sable comme on a tendance à l’imaginer. Le Grand Sud algérien alterne entre paysages volcaniques (massif du Hoggar) et lunaires (Tassili N’Ajjer), plaines de pierres et (les Regs) et plaines de sable (les Ergs) d’où jaillissent parfois de superbes oasis.
Climat
Le climat est de type méditerranéen sur toute la frange nord qui englobe le littoral et l’Atlas tellien (étés chauds et secs, hivers humides et frais), semi-aride sur les hauts plateaux au centre du pays, et désertique dès que l’on franchit la chaîne de l’Atlas saharien. Les écarts de température dans une même journée peuvent être considérables, c’est le cas dans le Sahara où le mercure peut osciller d’un extrême à l’autre en l’espace de quelques heures seulement (au-delà de 40 °C le jour, au-dessous de 5 °C la nuit !).Quand y aller ?
On vous conseillera de visiter le nord de l’Algérie à des périodes de l’année où les variations de température sont les moins importantes : au début de l’automne (de la fin septembre à la fin octobre) où la chaleur devient douce et agréable, ou bien au printemps (de mars à mai), quand les campagnes sont en pleine floraison. Évitez Alger en plein mois d’août, la température y est caniculaire et l’eau plutôt rare ! Quant au Sahara, on peut y aller de novembre à février à condition d’emporter dans sa valise un gros pull pour se réchauffer la nuit.Faune et flore
La faune
Dans les campagnes et les montagnes au nord du pays, on rencontre des moutons, des singes magots dans les gorges de la Chiffa (sud d’Alger), des chèvres, des chevaux, des lièvres, des renards et même des sangliers. En levant la tête au ciel, on peut apercevoir le bal des oiseaux migrateurs qui se déplacent vers le Sud en hiver (étourneaux, cigognes, etc.). Plus au Sud, on croise des gazelles, des fennecs, quelques hyènes rayées, les petits rongeurs du désert (gerboises, gerbilles...), quelques scorpions et bien évidemment des dromadaires. Lions, autruches et autres crocodiles ont quitté le pays depuis plus d’un siècle.La flore
La végétation est de type méditerranéenne dans le nord du pays. La forêt (chênes-lièges, caroubiers, pins...) et le maquis dominent tout le long du littoral et sur les flancs de l’Atlas tellien et différentes sortes de fleurs et de plantes poussent dans les jardins et vergers (jasmin, rosier, géranium, romarin...). Hormis l’alfa, très peu de plantes poussent sur les hauts plateaux au centre du pays. Dans les oasis du Sahara, d’ingénieux systèmes d’irrigation permettent aux paysans de cultiver, en dehors des palmiers dattiers, toutes sortes de fruits et de légumes dans leur plantations.cliquer ici pour voir les photos
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