Surgie du fond des âges, la civilisation de l’Égypte antique fascine tous ceux qui ont entrepris de remonter le cours lent et majestueux de son fleuve emblématique : le Nil. Déjà au temps des Grecs et des Romains, des « touristes » en Égypte s’émerveillaient des traces laissées par une civilisation qui
avait plus de deux millénaires d’existence.
Avec ses figures illustres (Kheops, Ramsès II, Néfertiti, Toutankhamon et les quelque 250 pharaons, Moïse et Alexandre le Grand, Cléopâtre, Saladin, Mohammed-Ali et les mamelouks, Champollion, Ferdinand de Lesseps et son canal, Howard Carter, Nasser...), avec ses tombes et ses temples sauvés des eaux, ses sculptures colossales et ses colonnes en forme de papyrus, ses crocodiles et ses sarcophages, l'Égypte habitera durablement l’imaginaire de tous ceux qui la sillonneront.
Mais au pied des pyramides, au-delà des croisières balisées et des palaces vit un peuple : il faudra se mêler au grouillement des souks et des quartiers populaires, siroter un thé ou fumer la chicha à la terrasse d’un café, côtoyer les mosquées parmi les plus prestigieuses du monde arabe, pour le comprendre et l’apprécier.
Et s’intéresser, aussi, à cette révolution qui vient de secouer - qui secoue encore - le pays.
La Bible évoqua jadis les 10 plaies de l’Égypte, mais la seule dont vous souffrirez sera la nostalgie d’un voyage envoûtant...
Le ministère des Affaires étrangères déconseille les déplacements routiers (en particulier en Moyenne Égypte), Suez et ses environs, et le nord du Sinaï. Il est également recommandé d'éviter de se mêler aux manifestations, notamment au Caire, à Alexandrie et Suez.
avait plus de deux millénaires d’existence.
Avec ses figures illustres (Kheops, Ramsès II, Néfertiti, Toutankhamon et les quelque 250 pharaons, Moïse et Alexandre le Grand, Cléopâtre, Saladin, Mohammed-Ali et les mamelouks, Champollion, Ferdinand de Lesseps et son canal, Howard Carter, Nasser...), avec ses tombes et ses temples sauvés des eaux, ses sculptures colossales et ses colonnes en forme de papyrus, ses crocodiles et ses sarcophages, l'Égypte habitera durablement l’imaginaire de tous ceux qui la sillonneront.
Mais au pied des pyramides, au-delà des croisières balisées et des palaces vit un peuple : il faudra se mêler au grouillement des souks et des quartiers populaires, siroter un thé ou fumer la chicha à la terrasse d’un café, côtoyer les mosquées parmi les plus prestigieuses du monde arabe, pour le comprendre et l’apprécier.
Et s’intéresser, aussi, à cette révolution qui vient de secouer - qui secoue encore - le pays.
La Bible évoqua jadis les 10 plaies de l’Égypte, mais la seule dont vous souffrirez sera la nostalgie d’un voyage envoûtant...
Le ministère des Affaires étrangères déconseille les déplacements routiers (en particulier en Moyenne Égypte), Suez et ses environs, et le nord du Sinaï. Il est également recommandé d'éviter de se mêler aux manifestations, notamment au Caire, à Alexandrie et Suez.
Carte d’identité Égypte
- Population : 83 millions d’habitants (estimation 2010).
- Superficie : 1 001 449 km² (le territoire est composé à 97 % de désert !).
- Densité : 74,10 hab./km².
- Capitale : Le Caire (presque 20 millions d’habitants en 2011).
- Langue : arabe.
- Monnaie : livre égyptienne.
- Régime : présidentiel.
- Chef de l’État par intérim : maréchal Mohammed Hussein Tantawi (depuis février 2011). Prochaine élection prévue fin 2011.
- Revenu mensuel moyen : autour de 600 LE (70 €).
- Sites classés au Patrimoine de l’Unesco : lle Caire islamique, Memphis et la région des pyramides de Guizèh à Dahchour, la vallée des Baleines (wadi al Hitan), Thèbes antique et sa nécropole, les monuments de Nubie d'Abou Simbel à Philae et la zone de Sainte-Catherine.
Ces ressources, primordiales, représentent près de 20 % du PIB et permettent de maintenir un taux de croissance parmi les plus élevés de la région.
L'agriculture est un des piliers de l'économie égyptienne, puisque le tiers de la population vit de cette activité, qui ne représente toutefois que 13 % du PIB. On cultive principalement le coton, le blé, le maïs et le riz encore de façon traditionnelle. Il est aujourd'hui question d'introduire plus de mécanisation dans le cadre d'un développement durable.
Aujourd'hui, les spécialistes soulignent que l'Égypte a certes développé son agriculture mais n'a pas mis en place de politique alimentaire, prenant en compte son explosion démographique.
L'armée pèse aussi de tout son poids sur l'économie. Elle détient de nombreuses entreprises publiques (eau, industrie pétrolière, construction, hôtellerie). D'autre part, les multiples guerres qui ont secoué l'histoire récente et les investissements massifs dans l'appareil sécuritaire ont largement grevé les finances. Depuis les accords de Camp David en 1978 scellant la paix avec Israël, les USA fournissent 2 milliards de dollars par an à l'Égypte.
Depuis la présidence d'Anouar El-Sadate (1970-1981), le pouvoir égyptien s'est engagé dans une libéralisation de l'économie, détricotant le modèle socialiste imposé par Nasser.
Plus que jamais, le pays fonctionne à deux vitesses. Par ailleurs, la fuite des capitaux pendant et après la révolution a été importante.
Le peuple Égyptien a repris le chemin de la place Tahrir en juillet pour réclamer une accélération des réformes démocratiques, la fin de la corruption et le jugement des caciques du régime. De nombreux défenseurs des droits de l'Homme demandent la fin de la justice expéditive rendue par les cours militaires.
En outre, la révolution n'a pour le moment pas répondu aux problèmes de fond. Faute de protections policières, des tensions communautaires entre coptes et musulmans sont même réapparues, plus violentes encore.
Les plus grandes perdantes de la révolution auront été les femmes, toujours totalement exclues de la vie publique. Selon le centre égyptien pour les Droits des femmes, 83 % des Égyptiennes subiraient une forme de harcèlement sexuel à un moment de leur vie, et le pays connaît l'un des taux les plus importants au monde en matière d'excision.
Enfin, des milliers d'Éthiopiens et d'Érythréens sont chaque année kidnappés par des Bédouins du nord Sinaï. Il ne s'agit là que d'une des nombreuses violations des droits des migrants en Egypte, régulièrement maltraités, voire assassinés par la police des frontières.
Les Égyptiens affectionnent particulièrement le principe du mezze : tous les plats sont mis sur la table, et les convives piochent à volonté.
- Parmi les nombreuses salades, la salata baladi est la plus courante (concombres, tomates, oignons, avec ou sans salade verte) ; le taboulé (préparé à la libanaise avec beaucoup de persil et de menthe) ; la salata zabadi est un mélange de yaourt avec de l'ail, de fines lamelles de concombres et parfois d'une pointe de menthe ; quant à la toumeyya, c'est une purée d'ail très adoucie par une mayonnaise légère. N'oublions pas le torchi (ces pickles marinés) ou les aubergines frites à l'ail.
- Deux plats presque introuvables dans les restos traditionnels et que tous les Égyptiens adorent : le foul, nourriture de base de la plus grande partie de la population, de grosses fèves brunes longuement mijotées en ragoût et relevées d'huile, de citron et de cumin.
Autre grande spécialité : le kochery. Imaginez un mélange de riz, de lentilles brunes, de macaronis, de quelques bouts de spaghettis, d'oignons frits, le tout arrosé d'un peu de sauce tomate et relevé de quelques gouttes de sauce pimentée ou de sauce à l'ail. Le kochery ne se retrouve dans aucun autre pays arabe.
- Les Égyptiens, firent du foul une purée. C'est ainsi que naquirent ces mi-galettes, mi-boulettes de purée, plongées dans la friture et appelées taameyyas. On en mange notamment dans les sandwichs felafel.
- Les soupes sont riches et épaisses. La plus connue est la mouloukheyya, que chaque mère de famille agrémente à sa façon. Cette soupe, un peu gluante, est servie avec du riz et du poulet grillé. Également excellente en hiver, la chorbet ads (soupe de lentilles) est un classique de la cuisine égyptienne.
- Les feuilles de vigne farcies (wara' einab) se mangent chaudes et sont fourrées d'un mélange de riz, d'herbes, d'épices et parfois de viande. On les accompagne traditionnellement d'une salade au yaourt.
La kofta est une longue brochette de viande de mouton haché.
Le shawerma (version égyptienne du döner kebab turc) est composé des tranches de mouton empilées qui, une fois bien cuites, sont coupées verticalement et servies dans un petit pain.
Il est conseillé d'éviter les fruits de mer, à moins d'être sûr de leur fraîcheur. Néanmoins, vous pouvez goûter - notamment à Alexandrie - les balah el-bahr (dattes de la mer) ou les gandofli (sortes de coques) préparées à l'ail et au persil.
- La bière : depuis les pharaons, l'Égypte fabrique de la bière fort appréciée. Plusieurs marques locales.
- Les vins : ils se développent et leur qualité s'améliore d'année en année. On vous conseille le Château-des-rêves, le Shéhérazade, le Grand marquis, le Jardin du Nil, le Cape bay et le Beausoleil. Le traditionnel rouge omar-khayyam, le blanc cru-des-ptolémées et le rosé rubis-d'égypte sont un cran en-dessous des précédents. Le vin de Messe est un rouge fort doux à boire en apéritif.
- Les sodas : ils se livrent une guerre incessante. Les Égyptiens font de ces sodas une consommation ahurissante. Leur prix est modique, surtout lorsqu'on les boit dans la rue (les petites bouteilles en verre sont consignées).
- Les jus de fruits frais et boissons à base de plantes, qu'une multitude de petites échoppes débitent partout en énormes quantités, à partir d'agrumes pressés à la demande :
- Côté tisanes, le choix ne manque pas : menthe, anis, carvi, cannelle, fenugrec.
- Mention spéciale pour le karkadé, fleur d'hibiscus ; c'est une infusion d'une fleur nubienne de couleur rouge foncé qui est ensuite très sucrée.
- Le café (`ahwa) : il est préparé à la turque. Vous le boirez masbout, normalement sucré, ou ziada, très sucré. Il faut être maso pour le demander sâada, sans sucre. Ceux qui ne supportent pas le café turc doivent demander un Nescafé (précisez eswid pour l'avoir sans lait). Il est généralement très dilué.
- Bien sûr, le thé (shay). Malheureusement, dans la plupart des sites touristiques, il s'agit d'un sachet. Le meilleur est le shay baladi, servi dans un verre et très sucré (le thé est alors en vrac et il faut attendre qu'il se dépose au fond).
- LES ALCOOLS ET VINS FRELATÉS SONT COURANTS. Dans les bars ou restos qui ont une licence, aucun problème ; en revanche, évitez de boire chez les habitants si vous n'êtes pas sûr à 100 % de la provenance des bouteilles.
- Pendant le ramadan, il se peut qu'on vous demande de présenter votre passeport pour boire une bière ou acheter de l'alcool.
- Lors de certaines fêtes religieuses musulmanes, pas mal de bars et de restos refusent de servir de l'alcool.
On aperçoit immédiatement les limites d'un tel système : ce qui ne possède pas de forme visible ne peut être rendu par l'écriture. Comment transcrire le verbe « aimer » ? Alors, les Égyptiens inventent le rébus. Le scribe décompose dans ce cas le mot, et dessine une « haie », puis une « maie ». Le signe-image devient signe-son.
Les hiéroglyphes se lisent de gauche à droite et de haut en bas, sauf si le regard des animaux représentés se dirige vers la droite : dans ce cas, ils se déchiffrent de droite à gauche.
On sait que le déchiffrage des hiéroglyphes est dû à la rencontre de Champollion et d'une pierre : la pierre de Rosette.
Les grands classiques, eux seuls, sont synonymes de musique arabe. Pendant des années, ils ont occupé les ondes des radios, ont interprété la plupart des films de l'époque et se sont produits avec un succès sans précédent dans tout le monde arabe et parfois même en Europe. Parmi eux, citons Oum Kalsoum, Mohammed Abdel Wahab, Farid el-Atrache, Abdel Halim Hafez, Les Musiciens du Nil et Ali Hassan Kuban.
- Beaucoup moins connue en ville, la musique traditionnelle est bien souvent la plus intéressante. Musique nubienne aux accents africains, musique saïdi des bords du Nil, percussions dans les oasis... Elle s'apprécie sur place, au fil de vos périples.
Devant les cinémas du Caire, les queues n'ont ni début ni fin... On se bouscule joyeusement, une file pour les hommes et une pour les femmes. La salle est comble, parfois enfumée, toujours surexcitée. On « vit » son film, chacun est le héros, chacune est la belle princesse aux yeux noirs.
Quant au « mélo » lui-même, il aura pour intérêt de vous faire connaître le goût d'un public oriental bon enfant.
Chahine impose un ton différent, une vision éclatée du réel. Un de ses derniers films, Le Destin (1997), est un hymne courageux à la tolérance, à travers l'histoire du philosophe arabe Averroès.
Sorti début 2008, Le Chaos, son dernier film, met en scène un officier de police aussi véreux qu'autoritaire, véritable ombre planant sur le quartier de Shoubra, mais dont le cœur s'enflamme pour une jeune femme qui n'a que faire de son amour. Chahine ne mâchait pas ses mots pour dépeindre les maux d'une Égypte corrompue.
Le cinéma tend à dépeindre la société égyptienne avec son lot de problèmes et de violence. On dénonce le triomphe de la vulgarité et le culte de l'argent. Terrorisme, rapports hommes-femmes, problèmes des jeunes (chômage...) et corruption deviennent des thèmes fréquents.
Malgré une crise du cinéma, les investissements ont été relancés et bon nombre de salles modernisées. De vrais complexes ouvrent au Caire et à Alexandrie. La relance doit absolument s'amorcer, car l'Égypte ne produit plus qu'une quinzaine de longs métrages par an.
Dans l'Antiquité, on distinguait deux parties : la Basse et la Haute-Égypte. Le Nil prenant sa source dans le sud et se jetant dans la Méditerranée au nord, la Haute-Égypte correspond à la partie sud du pays et la Basse-Égypte à la partie nord. De nos jours, on parle également de Moyenne-Égypte pour désigner la région qui s'étend du sud du Caire à Minieh.
La Nubie débute au sud d'Assouan et continue jusqu'à la frontière soudanaise. Une partie de la Nubie égyptienne est aujourd'hui recouverte par les eaux du lac Nasser, constituées à la suite de la construction du haut barrage inauguré en 1970.
Le désert recouvre 97 % de la superficie du pays. On distingue trois grandes zones désertiques.
- Le désert libyque : il est ponctué par une série d’oasis (Kharya, Dakhla, Farafra, Bahareyya), les 3 premières formant la Nouvelle Vallée. Il est parfois rocheux, parfois noir, parfois blanc. À l’ouest des oasis, commence la grande mer de sable (sables mouvants et zones particulièrement dangereuses).
- Le désert arabique : entre le Nil et la côte de la mer Rouge, c’est un ensemble de massifs entrecoupés de wadi (vallées) qui se termine par une longue chaîne montagneuse. Seuls les Bédouins (qui vivent du côté de la mer Rouge) connaissent ce véritable labyrinthe.
- Le désert du Sinaï : sa géographie est faite de dunes et de montagnes érodées par le vent et sillonnées par des oueds profonds qui connaissent des crues sporadiques. Le point culminant de l'Égypte se situe dans cette péninsule : c'est le mont Sainte-Catherine (2 642 m), qui dépasse donc le mont Moïse (ou mont Sinaï), avec ses 2 285 m.
Notre saison préférée est l'automne (de fin septembre à fin novembre). Les températures oscillent alors entre 25 et 35 °C du nord au sud, le soleil est omniprésent, et Alexandrie n'est pas encore sous la pluie.
Pendant l'hiver (de mi-décembre à fin février), Alexandrie est exposée au vent et à de fortes pluies, Le Caire affiche une grisaille tristounette, la mer Rouge se rafraîchit, et les nuits dans le désert peuvent être glaciales, notamment dans le Sinaï. Seules les régions de Louxor et d'Assouan restent inondées d'un soleil qui réchauffe les après-midi. Mieux vaut prévoir une veste chaude pour Le Caire et le Sinaï, ainsi qu'un parapluie pour Alexandrie. En Égypte, le chauffage n'existe presque pas, et seules les climatisations réversibles ont une fonction chauffage.
Le printemps (mars-avril) est tardif et pas vraiment une saison intermédiaire. On passe très rapidement de l'hiver à l'été. C'est la saison des vents et surtout du khamsin (un vent de sable brûlant qui souffle deux ou trois fois dans la saison). Des pluies parfois violentes peuvent surprendre les voyageurs à Alexandrie.
L'été est placé sous le signe d'une chaleur caniculaire, humide sur la côte méditerranéenne et très sèche dans le Sud. Vous devrez adapter le programme de vos journées en commençant très tôt le matin et en faisant une pause en milieu de journée. À Assouan et en Nubie, il peut faire jusqu'à 50 °C !
Les hôteliers augmentent les prix en hiver et accordent des réductions en été (seule exception : Alexandrie).
Toutes les premières civilisations sont nées d'un fleuve, source de fertilité des terres : Mésopotamie (Tigre et Euphrate), Mohenjo-Daro (Indus), Chine (fleuve Jaune)... Les crues ont permis de renforcer l'autorité des pharaons. Il fallait, en effet, un système très centralisé et très autoritaire afin de stocker la nourriture pendant les trois mois d'inondation.
En 1965, avec la construction du barrage d'Assouan, le Nil a vu disparaître ses crues qui rythmaient la vie agricole depuis la nuit des temps, et ses fêtes.
Depuis 1997, l'Égypte s'est lancée dans une nouvelle aventure : créer un « second Nil » en creusant le long canal Toshka qui permettra l'irrigation d'une « Nouvelle Vallée », parallèle au Nil, et passant par les oasis de Kharga, Dakhla et Farafra. Un projet ambitieux.
Tirez très fort et régulièrement (il y a parfois des fuites !) pour faire ronronner l'eau bruyamment, au milieu d'épaisses volutes de fumée.
La chicha, très populaire en Égypte, n'a pas de vertus hallucinogènes puisqu'il s'agit de tabac. En revanche, des études scientifiques ont montré que la pipe à eau était plus nocive que la cigarette, du fait du mode de combustion (au charbon), qui se fait en outre à une température plus basse. Ce qui a pour effet d'accroître le taux de monoxyde de carbone. Évitez donc d'avaler la fumée, c'est d'ailleurs ce que font les pros.
Il existe plusieurs types de tabac.
Les cafés fournissent de petits embouts en plastique jetables qui s'emboîtent au bout du cordon.
En fumant votre chicha, prenez un thé bouillant, rêvez, jouez au tric-trac (taoula) ou aux dominos claqués exprès, c'est un moment privilégié !
Fumer la chicha le soir est un excellent moyen d'avoir une vie sociale pour un grand nombre d'hommes égyptiens. Tandis que les femmes restent à la maison, eux se retrouvent autour d'un thé et d'une chicha pour commenter l'actualité, traiter de petites affaires ou discuter.
Pas toujours facile de continuer à vivre sa religion minoritaire en terre musulmane. Ainsi, pendant le ramadan, les coptes n'ont pas le droit d'acheter ni de boire de l'alcool en public. La discrimination, notamment au niveau professionnel, existe toujours : dans l'administration, l'armée, la diplomatie, une majorité de postes ne peuvent statutairement être pourvus par des coptes.
Le lobbying religieux est très présent dans les entreprises égyptiennes, et certains patrons ne se cachent pas pour dire qu'ils n'emploient que des coptes ou que des musulmans.
Rappelons qu'en Égypte, la religion est inscrite sur la carte d'identité de tout citoyen. Mais la cohabitation se passe relativement bien avec les musulmans, même si la presse se fait de plus en plus l'écho de troubles à l'encontre de la petite communauté et que les intellectuels coptes se qualifient parfois de citoyens de seconde zone.
- Les hommes se promènent parfois dans la rue en se donnant la main ou le bras, c'est une manifestation d'amitié.
- Évitez toute marque d'affection en public, les amoureux égyptiens sont très prudents à ce sujet car un baiser peut coûter cher si la police s'en mêle.
- Lorsque vous complimentez quelqu’un sur un nouveau vêtement, un bijou, une voiture… on vous répondra immanquablement etfaddal(i), ce qui signifie « je t’en prie, prends-le ». C’est une pure politesse et surtout, n’acceptez jamais.
- Dans les administrations, les gares, le métro, les cinémas, vous verrez souvent deux files : d'un côté les hommes, de l'autre les femmes. Ne vous dressez pas contre cette pratique sexiste.
- Les Égyptiens sont très fiers de leur pays, alors évitez tout sujet de conversation qui vous amènerait à le critiquer. Autre sujet très sensible : la religion.
- Ayez une tenue décente. Évitez les shorts en ville, le torse-nu sur les sites, les épaules dénudées, les minijupes, et les tenues locales. Les Égyptiens trouvent cela ridicule.
- Lorsque vous prenez une photo ou souhaitez filmer, il y a parfois des situations et des lieux (quartiers populaires notamment) où il vaut mieux demander l'autorisation (on pense surtout aux femmes).
- Les gamins jettent parfois de petits cailloux pour attirer votre attention : utilisez khalass (« ça suffit »).
- Lorsque vous offrez un cadeau à un ou une Égyptien(ne), ne soyez pas surpris s'il n'est pas ouvert devant vous. C'est une marque de politesse.
- Autant les Égyptiens se saluent pendant des heures, autant ils sont d'une impolitesse choquante au volant de leur voiture et feindront de ne point vous voir alors que vous venez de les laisser passer !
- Les jeunes filles peuvent paraître très aguicheuses avec leurs sourires, leurs clins d'œil... C'est un jeu de séduction qui ne dure que le temps d'un regard. D'ailleurs, lorsque vous les croisez, elles ne se retournent jamais. Les Égyptiens (surtout jeunes) sont très dragueurs, à vous de les ignorer...
- Superficie : 1 001 449 km² (le territoire est composé à 97 % de désert !).
- Densité : 74,10 hab./km².
- Capitale : Le Caire (presque 20 millions d’habitants en 2011).
- Langue : arabe.
- Monnaie : livre égyptienne.
- Régime : présidentiel.
- Chef de l’État par intérim : maréchal Mohammed Hussein Tantawi (depuis février 2011). Prochaine élection prévue fin 2011.
- Revenu mensuel moyen : autour de 600 LE (70 €).
- Sites classés au Patrimoine de l’Unesco : lle Caire islamique, Memphis et la région des pyramides de Guizèh à Dahchour, la vallée des Baleines (wadi al Hitan), Thèbes antique et sa nécropole, les monuments de Nubie d'Abou Simbel à Philae et la zone de Sainte-Catherine.
Économie
Les premiers revenus du pays sont le tourisme. Viennent ensuite les transferts des Égyptiens émigrés, le pétrole et les droits de passage du canal de Suez, sans oublier la précieuse aide américaine. L'Égypte assure son autosuffisance énergétique, et la découverte récente de gisements de gaz en Méditerranée devrait la mettre à l'abri jusqu'en 2080 (2025 pour le pétrole).Ces ressources, primordiales, représentent près de 20 % du PIB et permettent de maintenir un taux de croissance parmi les plus élevés de la région.
L'agriculture est un des piliers de l'économie égyptienne, puisque le tiers de la population vit de cette activité, qui ne représente toutefois que 13 % du PIB. On cultive principalement le coton, le blé, le maïs et le riz encore de façon traditionnelle. Il est aujourd'hui question d'introduire plus de mécanisation dans le cadre d'un développement durable.
Aujourd'hui, les spécialistes soulignent que l'Égypte a certes développé son agriculture mais n'a pas mis en place de politique alimentaire, prenant en compte son explosion démographique.
L'armée pèse aussi de tout son poids sur l'économie. Elle détient de nombreuses entreprises publiques (eau, industrie pétrolière, construction, hôtellerie). D'autre part, les multiples guerres qui ont secoué l'histoire récente et les investissements massifs dans l'appareil sécuritaire ont largement grevé les finances. Depuis les accords de Camp David en 1978 scellant la paix avec Israël, les USA fournissent 2 milliards de dollars par an à l'Égypte.
Depuis la présidence d'Anouar El-Sadate (1970-1981), le pouvoir égyptien s'est engagé dans une libéralisation de l'économie, détricotant le modèle socialiste imposé par Nasser.
Plus que jamais, le pays fonctionne à deux vitesses. Par ailleurs, la fuite des capitaux pendant et après la révolution a été importante.
Droits de l'homme
Après 18 jours de manifestations et d'occupation quasi-ininterrompue de la place Tahrir, l'ancien raïs a accepté de se retirer en février 2011. Mais nombreux sont ceux qui craignent une confiscation du pouvoir par l'armée. Celle-ci, très puissante politiquement et économiquement, a en effet observé une relative neutralité pendant les événements et est devenue l'un des acteurs clefs de la transition politique.Le peuple Égyptien a repris le chemin de la place Tahrir en juillet pour réclamer une accélération des réformes démocratiques, la fin de la corruption et le jugement des caciques du régime. De nombreux défenseurs des droits de l'Homme demandent la fin de la justice expéditive rendue par les cours militaires.
En outre, la révolution n'a pour le moment pas répondu aux problèmes de fond. Faute de protections policières, des tensions communautaires entre coptes et musulmans sont même réapparues, plus violentes encore.
Les plus grandes perdantes de la révolution auront été les femmes, toujours totalement exclues de la vie publique. Selon le centre égyptien pour les Droits des femmes, 83 % des Égyptiennes subiraient une forme de harcèlement sexuel à un moment de leur vie, et le pays connaît l'un des taux les plus importants au monde en matière d'excision.
Enfin, des milliers d'Éthiopiens et d'Érythréens sont chaque année kidnappés par des Bédouins du nord Sinaï. Il ne s'agit là que d'une des nombreuses violations des droits des migrants en Egypte, régulièrement maltraités, voire assassinés par la police des frontières.
Cuisine et boissons Égypte
Cuisine
La cuisine égyptienne est avant tout un mélange de nombreuses spécialités méditerranéennes (turques, grecques et surtout syro-libanaises).Les Égyptiens affectionnent particulièrement le principe du mezze : tous les plats sont mis sur la table, et les convives piochent à volonté.
Les spécialités
- À base de sésame, trois petits plats garnissent à peu près toutes les tables de restos : la tahina (crème à base de sésame), le hommos (purée de pois chiches au sésame) et le babaghanouj (purée d'aubergines au sésame).- Parmi les nombreuses salades, la salata baladi est la plus courante (concombres, tomates, oignons, avec ou sans salade verte) ; le taboulé (préparé à la libanaise avec beaucoup de persil et de menthe) ; la salata zabadi est un mélange de yaourt avec de l'ail, de fines lamelles de concombres et parfois d'une pointe de menthe ; quant à la toumeyya, c'est une purée d'ail très adoucie par une mayonnaise légère. N'oublions pas le torchi (ces pickles marinés) ou les aubergines frites à l'ail.
- Deux plats presque introuvables dans les restos traditionnels et que tous les Égyptiens adorent : le foul, nourriture de base de la plus grande partie de la population, de grosses fèves brunes longuement mijotées en ragoût et relevées d'huile, de citron et de cumin.
Autre grande spécialité : le kochery. Imaginez un mélange de riz, de lentilles brunes, de macaronis, de quelques bouts de spaghettis, d'oignons frits, le tout arrosé d'un peu de sauce tomate et relevé de quelques gouttes de sauce pimentée ou de sauce à l'ail. Le kochery ne se retrouve dans aucun autre pays arabe.
- Les Égyptiens, firent du foul une purée. C'est ainsi que naquirent ces mi-galettes, mi-boulettes de purée, plongées dans la friture et appelées taameyyas. On en mange notamment dans les sandwichs felafel.
- Les soupes sont riches et épaisses. La plus connue est la mouloukheyya, que chaque mère de famille agrémente à sa façon. Cette soupe, un peu gluante, est servie avec du riz et du poulet grillé. Également excellente en hiver, la chorbet ads (soupe de lentilles) est un classique de la cuisine égyptienne.
- Les feuilles de vigne farcies (wara' einab) se mangent chaudes et sont fourrées d'un mélange de riz, d'herbes, d'épices et parfois de viande. On les accompagne traditionnellement d'une salade au yaourt.
Les viandes
Le célèbre chich kebab (brochette de mouton que l'on rencontre dans tout le Moyen-Orient) est omniprésent. En Égypte, on l'appelle kebab et il ne se présente pas sous forme de brochette, mais de morceaux d'agneau grillé.La kofta est une longue brochette de viande de mouton haché.
Le shawerma (version égyptienne du döner kebab turc) est composé des tranches de mouton empilées qui, une fois bien cuites, sont coupées verticalement et servies dans un petit pain.
Le poisson et les fruits de mer
Le poisson local (samak), s'il est parfaitement frais, est un régal, tout comme les grosses crevettes (gambari) de la Méditerranée. Il est le plus souvent grillé (mashoui), ou frit (ma'li). Dans les restos de poisson, on le choisit sur de grands lits de glace, puis il est pesé et préparé.Il est conseillé d'éviter les fruits de mer, à moins d'être sûr de leur fraîcheur. Néanmoins, vous pouvez goûter - notamment à Alexandrie - les balah el-bahr (dattes de la mer) ou les gandofli (sortes de coques) préparées à l'ail et au persil.
Les desserts
Les desserts se déclinent en mehallabeyya (crème à base de farine de riz, parfumée à l'eau de rose, et parsemée de pistaches), riz au lait, en om' Ali (de très fines feuilles de pâte cuites baignant dans un lait très sucré et mélangées à de la noix de coco et à des pistaches), mais aussi en baklawa (feuilleté arrosé de miel et fourré de pistaches ou d'amandes), en konafa (une sorte de pâte de pistaches, noisettes, noix... entourée de vermicelles et nappée de miel), en basboussa (semoule imprégnée de sirop) ou en atayef (de petits beignets frits toujours fourrés de noisettes, de noix, de pistaches et nappés d'un sirop très sucré).Boissons
- L'eau (maya en arabe). Au Caire et à Alexandrie, elle est officiellement potable ! L'EAU N'EST VRAIMENT PAS POTABLE à Dahab et dans les oasis. Préférez l'eau minérale.- La bière : depuis les pharaons, l'Égypte fabrique de la bière fort appréciée. Plusieurs marques locales.
- Les vins : ils se développent et leur qualité s'améliore d'année en année. On vous conseille le Château-des-rêves, le Shéhérazade, le Grand marquis, le Jardin du Nil, le Cape bay et le Beausoleil. Le traditionnel rouge omar-khayyam, le blanc cru-des-ptolémées et le rosé rubis-d'égypte sont un cran en-dessous des précédents. Le vin de Messe est un rouge fort doux à boire en apéritif.
- Les sodas : ils se livrent une guerre incessante. Les Égyptiens font de ces sodas une consommation ahurissante. Leur prix est modique, surtout lorsqu'on les boit dans la rue (les petites bouteilles en verre sont consignées).
- Les jus de fruits frais et boissons à base de plantes, qu'une multitude de petites échoppes débitent partout en énormes quantités, à partir d'agrumes pressés à la demande :
- Côté tisanes, le choix ne manque pas : menthe, anis, carvi, cannelle, fenugrec.
- Mention spéciale pour le karkadé, fleur d'hibiscus ; c'est une infusion d'une fleur nubienne de couleur rouge foncé qui est ensuite très sucrée.
- Le café (`ahwa) : il est préparé à la turque. Vous le boirez masbout, normalement sucré, ou ziada, très sucré. Il faut être maso pour le demander sâada, sans sucre. Ceux qui ne supportent pas le café turc doivent demander un Nescafé (précisez eswid pour l'avoir sans lait). Il est généralement très dilué.
- Bien sûr, le thé (shay). Malheureusement, dans la plupart des sites touristiques, il s'agit d'un sachet. Le meilleur est le shay baladi, servi dans un verre et très sucré (le thé est alors en vrac et il faut attendre qu'il se dépose au fond).
- LES ALCOOLS ET VINS FRELATÉS SONT COURANTS. Dans les bars ou restos qui ont une licence, aucun problème ; en revanche, évitez de boire chez les habitants si vous n'êtes pas sûr à 100 % de la provenance des bouteilles.
- Pendant le ramadan, il se peut qu'on vous demande de présenter votre passeport pour boire une bière ou acheter de l'alcool.
- Lors de certaines fêtes religieuses musulmanes, pas mal de bars et de restos refusent de servir de l'alcool.
Culture Égypte
Hiéroglyphes
À la base du concept réside l'idée qu'il est possible d'écrire le nom d'un objet, d'un être, à l'aide de l'image même le représentant. On dessine donc le plan d'une maison pour signifier « maison », une tête humaine pour écrire « tête ». Pour représenter une action comme « marcher », on représente un homme qui marche ou des jambes en mouvement.On aperçoit immédiatement les limites d'un tel système : ce qui ne possède pas de forme visible ne peut être rendu par l'écriture. Comment transcrire le verbe « aimer » ? Alors, les Égyptiens inventent le rébus. Le scribe décompose dans ce cas le mot, et dessine une « haie », puis une « maie ». Le signe-image devient signe-son.
Les hiéroglyphes se lisent de gauche à droite et de haut en bas, sauf si le regard des animaux représentés se dirige vers la droite : dans ce cas, ils se déchiffrent de droite à gauche.
On sait que le déchiffrage des hiéroglyphes est dû à la rencontre de Champollion et d'une pierre : la pierre de Rosette.
Musique
Omniprésente dans la rue, les maisons, les magasins... Les sons se mélangent dans un joyeux brouhaha, entre les grands noms de la musique arabe (Oum Kalsoum, Abdel Halim Hafez, Abdel Wahab...) et la variété dont tous les jeunes raffolent. Il est difficile de s'y retrouver.Les grands classiques, eux seuls, sont synonymes de musique arabe. Pendant des années, ils ont occupé les ondes des radios, ont interprété la plupart des films de l'époque et se sont produits avec un succès sans précédent dans tout le monde arabe et parfois même en Europe. Parmi eux, citons Oum Kalsoum, Mohammed Abdel Wahab, Farid el-Atrache, Abdel Halim Hafez, Les Musiciens du Nil et Ali Hassan Kuban.
- Beaucoup moins connue en ville, la musique traditionnelle est bien souvent la plus intéressante. Musique nubienne aux accents africains, musique saïdi des bords du Nil, percussions dans les oasis... Elle s'apprécie sur place, au fil de vos périples.
Cinéma
Réservez-vous une soirée pour aller au cinéma : ça vaut le déplacement, même si les sièges sont plutôt durs ! Malheureusement, les films égyptiens sont rarement sous-titrés en anglais.Devant les cinémas du Caire, les queues n'ont ni début ni fin... On se bouscule joyeusement, une file pour les hommes et une pour les femmes. La salle est comble, parfois enfumée, toujours surexcitée. On « vit » son film, chacun est le héros, chacune est la belle princesse aux yeux noirs.
Quant au « mélo » lui-même, il aura pour intérêt de vous faire connaître le goût d'un public oriental bon enfant.
Youssef Chahine
Youssef Chahine, le plus célèbre des cinéastes égyptiens, est révélé au public avec Ciel d'enfer (1954), qui décrit l'affrontement entre paysans et grands propriétaires terriens et dans lequel il révèle le célèbre Omar el-Sherif (Omar Sharif).Chahine impose un ton différent, une vision éclatée du réel. Un de ses derniers films, Le Destin (1997), est un hymne courageux à la tolérance, à travers l'histoire du philosophe arabe Averroès.
Sorti début 2008, Le Chaos, son dernier film, met en scène un officier de police aussi véreux qu'autoritaire, véritable ombre planant sur le quartier de Shoubra, mais dont le cœur s'enflamme pour une jeune femme qui n'a que faire de son amour. Chahine ne mâchait pas ses mots pour dépeindre les maux d'une Égypte corrompue.
Le renouveau
Dans les années 1980, un nouveau style cinématographique apparaît avec Mohammed Khan et son Oiseau sur la route (1981), Atef el-Tayeb, L'Innocent (1986), et le film de la réalisatrice Inas el-Deghidi, Ô Loi, excusez-moi (1985).Le cinéma tend à dépeindre la société égyptienne avec son lot de problèmes et de violence. On dénonce le triomphe de la vulgarité et le culte de l'argent. Terrorisme, rapports hommes-femmes, problèmes des jeunes (chômage...) et corruption deviennent des thèmes fréquents.
Malgré une crise du cinéma, les investissements ont été relancés et bon nombre de salles modernisées. De vrais complexes ouvrent au Caire et à Alexandrie. La relance doit absolument s'amorcer, car l'Égypte ne produit plus qu'une quinzaine de longs métrages par an.
Géographie, climat et météo Égypte
Géographie
96 % des Égyptiens vivent le long du Nil (ainsi que sur la route des caravanes, dans les oasis du désert libyque).Dans l'Antiquité, on distinguait deux parties : la Basse et la Haute-Égypte. Le Nil prenant sa source dans le sud et se jetant dans la Méditerranée au nord, la Haute-Égypte correspond à la partie sud du pays et la Basse-Égypte à la partie nord. De nos jours, on parle également de Moyenne-Égypte pour désigner la région qui s'étend du sud du Caire à Minieh.
La Nubie débute au sud d'Assouan et continue jusqu'à la frontière soudanaise. Une partie de la Nubie égyptienne est aujourd'hui recouverte par les eaux du lac Nasser, constituées à la suite de la construction du haut barrage inauguré en 1970.
Le désert recouvre 97 % de la superficie du pays. On distingue trois grandes zones désertiques.
- Le désert libyque : il est ponctué par une série d’oasis (Kharya, Dakhla, Farafra, Bahareyya), les 3 premières formant la Nouvelle Vallée. Il est parfois rocheux, parfois noir, parfois blanc. À l’ouest des oasis, commence la grande mer de sable (sables mouvants et zones particulièrement dangereuses).
- Le désert arabique : entre le Nil et la côte de la mer Rouge, c’est un ensemble de massifs entrecoupés de wadi (vallées) qui se termine par une longue chaîne montagneuse. Seuls les Bédouins (qui vivent du côté de la mer Rouge) connaissent ce véritable labyrinthe.
- Le désert du Sinaï : sa géographie est faite de dunes et de montagnes érodées par le vent et sillonnées par des oueds profonds qui connaissent des crues sporadiques. Le point culminant de l'Égypte se situe dans cette péninsule : c'est le mont Sainte-Catherine (2 642 m), qui dépasse donc le mont Moïse (ou mont Sinaï), avec ses 2 285 m.
Climat
Le climat égyptien est méditerranéen sur la côte d'Alexandrie, semi-désertique à la hauteur du Caire et complètement désertique dans le grand Sud.Notre saison préférée est l'automne (de fin septembre à fin novembre). Les températures oscillent alors entre 25 et 35 °C du nord au sud, le soleil est omniprésent, et Alexandrie n'est pas encore sous la pluie.
Pendant l'hiver (de mi-décembre à fin février), Alexandrie est exposée au vent et à de fortes pluies, Le Caire affiche une grisaille tristounette, la mer Rouge se rafraîchit, et les nuits dans le désert peuvent être glaciales, notamment dans le Sinaï. Seules les régions de Louxor et d'Assouan restent inondées d'un soleil qui réchauffe les après-midi. Mieux vaut prévoir une veste chaude pour Le Caire et le Sinaï, ainsi qu'un parapluie pour Alexandrie. En Égypte, le chauffage n'existe presque pas, et seules les climatisations réversibles ont une fonction chauffage.
Le printemps (mars-avril) est tardif et pas vraiment une saison intermédiaire. On passe très rapidement de l'hiver à l'été. C'est la saison des vents et surtout du khamsin (un vent de sable brûlant qui souffle deux ou trois fois dans la saison). Des pluies parfois violentes peuvent surprendre les voyageurs à Alexandrie.
L'été est placé sous le signe d'une chaleur caniculaire, humide sur la côte méditerranéenne et très sèche dans le Sud. Vous devrez adapter le programme de vos journées en commençant très tôt le matin et en faisant une pause en milieu de journée. À Assouan et en Nubie, il peut faire jusqu'à 50 °C !
Les hôteliers augmentent les prix en hiver et accordent des réductions en été (seule exception : Alexandrie).
Le Nil
La vie de l'Égypte, jusqu'à la construction du haut barrage d'Assouan (terminé en 1970), était réglée en fonction du Nil et de ses crues fertilisantes. En juin, le fleuve commençait à monter, puis, dans la seconde quinzaine de juillet, il gonflait pour atteindre son maximum fin octobre. On mesurait alors la hauteur de la crue à l'aide des nilomètres. La décrue s'étalait ensuite jusqu'au mois de janvier où le fleuve regagnait son lit, et les paysans leurs champs.Toutes les premières civilisations sont nées d'un fleuve, source de fertilité des terres : Mésopotamie (Tigre et Euphrate), Mohenjo-Daro (Indus), Chine (fleuve Jaune)... Les crues ont permis de renforcer l'autorité des pharaons. Il fallait, en effet, un système très centralisé et très autoritaire afin de stocker la nourriture pendant les trois mois d'inondation.
En 1965, avec la construction du barrage d'Assouan, le Nil a vu disparaître ses crues qui rythmaient la vie agricole depuis la nuit des temps, et ses fêtes.
Une source de vie tarissable ?
Le Nil reste un fleuve vital, car il permet des cultures dans un environnement hostile et désertique. Aujourd'hui, le Nil fait vivre environ 300 millions d'Africains, une population qui devrait doubler d'ici à 2025. Le problème de l'eau est crucial en Égypte à cause de l'augmentation de la population et du développement industriel. Près de 87 % de l'eau du Nil utilisée sert à l'irrigation des cultures. On estime qu'environ la moitié de l'eau utilisée est gaspillée et que 10 milliards de mètres cubes d'eau s'évaporent annuellement du lac Nasser.Depuis 1997, l'Égypte s'est lancée dans une nouvelle aventure : créer un « second Nil » en creusant le long canal Toshka qui permettra l'irrigation d'une « Nouvelle Vallée », parallèle au Nil, et passant par les oasis de Kharga, Dakhla et Farafra. Un projet ambitieux.
Traditions Égypte
Chicha
Pourquoi ne pas essayer au moins une fois la chicha (narghilé), cette grande pipe à eau que l'on fume pour quelques livres, entre hommes, dans les petits estaminets ? Attention ! Les Égyptiens de moins de 18 ans n'y sont plus admis (campagne anti-tabac oblige !).Tirez très fort et régulièrement (il y a parfois des fuites !) pour faire ronronner l'eau bruyamment, au milieu d'épaisses volutes de fumée.
La chicha, très populaire en Égypte, n'a pas de vertus hallucinogènes puisqu'il s'agit de tabac. En revanche, des études scientifiques ont montré que la pipe à eau était plus nocive que la cigarette, du fait du mode de combustion (au charbon), qui se fait en outre à une température plus basse. Ce qui a pour effet d'accroître le taux de monoxyde de carbone. Évitez donc d'avaler la fumée, c'est d'ailleurs ce que font les pros.
Il existe plusieurs types de tabac.
Les cafés fournissent de petits embouts en plastique jetables qui s'emboîtent au bout du cordon.
En fumant votre chicha, prenez un thé bouillant, rêvez, jouez au tric-trac (taoula) ou aux dominos claqués exprès, c'est un moment privilégié !
Fumer la chicha le soir est un excellent moyen d'avoir une vie sociale pour un grand nombre d'hommes égyptiens. Tandis que les femmes restent à la maison, eux se retrouvent autour d'un thé et d'une chicha pour commenter l'actualité, traiter de petites affaires ou discuter.
Religions et croyances
L'Égypte a connu presque toutes les religions. Aujourd'hui, les musulmans représentent 90 % de la population égyptienne, contre un peu plus de 9 % pour les coptes (chrétiens d'Égypte). On recense également des catholiques et quelques rares juifs. Tous cohabitent plus ou moins bien.L'islam en Égypte
La société égyptienne connaît depuis quelques années un durcissement religieux. Le nombre de prêcheurs ne cesse d'augmenter, leurs programmes sur les télévisions arabes sont parmi les plus suivis. Le pourcentage de femmes voilées est en hausse, quand elles ne le sont pas intégralement, tout en noir et accompagnées d'hommes vêtus de blanc, portant la barbe, prônant un néo-islamisme issu des mouvements salafistes.La religion copte
Les coptes (chrétiens d'Égypte) représentent aujourd'hui environ 9 % de la population.Pas toujours facile de continuer à vivre sa religion minoritaire en terre musulmane. Ainsi, pendant le ramadan, les coptes n'ont pas le droit d'acheter ni de boire de l'alcool en public. La discrimination, notamment au niveau professionnel, existe toujours : dans l'administration, l'armée, la diplomatie, une majorité de postes ne peuvent statutairement être pourvus par des coptes.
Le lobbying religieux est très présent dans les entreprises égyptiennes, et certains patrons ne se cachent pas pour dire qu'ils n'emploient que des coptes ou que des musulmans.
Rappelons qu'en Égypte, la religion est inscrite sur la carte d'identité de tout citoyen. Mais la cohabitation se passe relativement bien avec les musulmans, même si la presse se fait de plus en plus l'écho de troubles à l'encontre de la petite communauté et que les intellectuels coptes se qualifient parfois de citoyens de seconde zone.
Savoir-vivre et coutumes
- Les Égyptiens adorent se saluer et se perdre dans des salamalecs à n'en plus finir. Les hommes s'embrassent entre eux et ce, sans aucune équivoque. N'embrassez jamais une Égyptienne en guise de bonjour. Cela peut être ressenti comme une atteinte personnelle et une mise en cause de sa moralité.- Les hommes se promènent parfois dans la rue en se donnant la main ou le bras, c'est une manifestation d'amitié.
- Évitez toute marque d'affection en public, les amoureux égyptiens sont très prudents à ce sujet car un baiser peut coûter cher si la police s'en mêle.
- Lorsque vous complimentez quelqu’un sur un nouveau vêtement, un bijou, une voiture… on vous répondra immanquablement etfaddal(i), ce qui signifie « je t’en prie, prends-le ». C’est une pure politesse et surtout, n’acceptez jamais.
- Dans les administrations, les gares, le métro, les cinémas, vous verrez souvent deux files : d'un côté les hommes, de l'autre les femmes. Ne vous dressez pas contre cette pratique sexiste.
- Les Égyptiens sont très fiers de leur pays, alors évitez tout sujet de conversation qui vous amènerait à le critiquer. Autre sujet très sensible : la religion.
- Ayez une tenue décente. Évitez les shorts en ville, le torse-nu sur les sites, les épaules dénudées, les minijupes, et les tenues locales. Les Égyptiens trouvent cela ridicule.
- Lorsque vous prenez une photo ou souhaitez filmer, il y a parfois des situations et des lieux (quartiers populaires notamment) où il vaut mieux demander l'autorisation (on pense surtout aux femmes).
- Les gamins jettent parfois de petits cailloux pour attirer votre attention : utilisez khalass (« ça suffit »).
- Lorsque vous offrez un cadeau à un ou une Égyptien(ne), ne soyez pas surpris s'il n'est pas ouvert devant vous. C'est une marque de politesse.
- Autant les Égyptiens se saluent pendant des heures, autant ils sont d'une impolitesse choquante au volant de leur voiture et feindront de ne point vous voir alors que vous venez de les laisser passer !
- Les jeunes filles peuvent paraître très aguicheuses avec leurs sourires, leurs clins d'œil... C'est un jeu de séduction qui ne dure que le temps d'un regard. D'ailleurs, lorsque vous les croisez, elles ne se retournent jamais. Les Égyptiens (surtout jeunes) sont très dragueurs, à vous de les ignorer...
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